Mission belge Antarctique 2018

Mois : janvier 2019 (Page 1 of 2)

Merci à tous

Par l’équipe de Mass2Ant

Après un long voyage, nous sommes rentrés en Belgique avec nos mesures et nos souvenirs de l’Antarctique. Nous avons suivi le même chemin pour le voyage retour qu’à l’aller. Nous avons tout d’abord volé de la station Princesse Elisabeth vers la base aérienne de Novo en DC3. Cet avion a une longue histoire derrière lui, incluant des missions durant la deuxième guerre mondiale et plusieurs mises à jour. Le voyage s’est poursuivi jusqu’au Cap puis Paris et finalement Bruxelles.

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Qu’est-ce qui nous manquera le plus en quittant l’Antarctique ?

Par Hugues Goosse

Comme mentionné dans le billet précédent, nous serons très contents de retrouver notre vie ‘normale’ après notre séjour en Antarctique pour de nombreuses raisons. Nous ne quitterons cependant pas le continent blanc sans un petit pincement au cœur.

L’environnement exceptionnel marque forcément les personnes qui ont la chance de pouvoir séjourner ici. Nous avons réalisé nos objectifs et profité des moments qui nous étaient offerts. Nous avons nos souvenirs et les photos mais rien ne remplace vraiment la vision directe, dans toutes les directions, pour apprécier la grandeur du paysage.

L’air pur et la lumière pendant 24h créent un contraste fort avec les longues nuits de nos hivers européens. D’ailleurs, il n’y avait pas de système d’éclairage dans les containers qui nous servaient de cuisine et de salle de bain puisqu’ils ne sont utilisés que l’été.  Nous sommes donc restés plusieurs semaines sans utiliser un interrupteur pour allumer ou éteindre la lumière !

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Qu’est-ce qui nous a manqué le plus en Antarctique ?

Par Hugues Goosse

Notre mission touche à sa fin, même si le trajet de retour peut encore être long. Après le billet consacré à la fin de la collecte des données et le retour à la station Princesse Elisabeth, celui-ci porte sur ce qui nous a manqué le plus durant ces sept semaines.

Le premier point est sans conteste notre famille et nos proches. Nous connaissions tous avant de partir les conditions et la durée du voyage. Je pense qu’aucun d’entre nous n’a vraiment été malheureux à cause de la séparation mais il suffisait de voir le visage rayonnant de ceux qui venaient de recevoir un mail ou de téléphoner à la famille pour savoir au combien ils nous manquaient.

Un deuxième élément est la nourriture. Même si nous avons mangés de très bon plats surgelés, nous rêvons tous de produits frais, de certains fruits, de crudités, de viande ou de poisson grillés. Chacun a aussi sont petit plaisir personnel qu’il ou elle retrouvera avec joie au retour, que ce soit des frites, un pain au chocolat, des chips ou son yogourt préféré.

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Retour à la station Princesse Elisabeth

Par Hugues Goosse

Nous avons maintenant quitté définitivement notre camp sur le promontoire de glace que nous avons baptisé T-Ice Rise (TIR), pour Tison Ice Rise. Nous l’avons annoncé à notre scientifique en chef, dont c’est sans doute la dernière mission en Antarctique, lors de notre dernière soirée sur le site.

Le choix d’une dénomination officielle pour un endroit en Antarctique dépend d’une commission spécifique. C’est donc compliqué et prend beaucoup de temps mais pour nous cela restera le TIR.

Jean-Louis prêt de la tour en bois qui protège le trou de forage et qui sera enlevée l’année prochaine pour effectuer de nouvelles mesures

Le démantèlement du camp a été un peu plus perturbé que prévu car une tempête a sévi durant les derniers jours. Elle était moins sévère que celle qui nous a touché fin 2018 mais, durant le démontage de la tente de forage, il a fallu toute l’expertise de nos accompagnateurs et une implication de tout le groupe pour éviter qu’elle ne s’envole. Si le vent s’était engouffré dans la toile, il aurait suffi de quelques secondes pour qu’elle soit emportée …

La logistique et l’organisation en Antarctique sont pleins de surprise. Nous étions sensés quitter le camp le 12. Après un report au 14 et une annonce pour la nuit du 12 au 13 nous somme finalement partis le 13 au soir.

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Comment trouver son chemin en Antarctique?

Par Hugues Goosse and Sainan Sun

Les seules routes en Antarctique sont les chemins tracés par le passage des chasse-neige, tracteurs ou des moto neiges. Même si ils sont parfois indiqués par des piquets, ils sont souvent recouverts par la neige.

Bien sûr, aucun panneau indicateur ne vous donne la direction. En dehors des endroits fréquentés, comme entre une base et sa piste d’atterrissage, vous ne devez donc pas trop compter sur eux.

La topographie est souvent assez plate. Aucun bâtiment ou changement de végétation ne peut vous servir de point de repère pour trouver votre chemin.

Le chemin suivi par les chasse-neiges au départ de la base aérienne de Novo

Le chemin suivi par les chasse-neiges au départ de la base aérienne de Novo

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260.1 m !

Par Hugues Goosse

Notre séjour sur le terrain touche maintenant à sa fin. Le forage a atteint ce jeudi matin la profondeur finale de 260.1 m. La qualité de la carotte de glace est excellente sur toute la longueur grâce à l’utilisation du fluide de forage.

La dernière carotte de glace de cette saison.

La dernière carotte de glace de cette saison.

Nous avons donc dépassé la profondeur de 208 m atteinte l’année dernière. De plus, cette carotte de la glace était de mauvaise qualité en dessous de 100 m à cause d’un forage à sec.

Nous avons réalisé plus de mesures radars de la neige que prévu et calculé précisément la position de nombreux piquets en bambous que nous avons plantés près du camp. Certaines zones ressemblent presque à des forêts de bambous maintenant !

Le piquet de bambou dont la position a été mesurée avec précision par GNSS et qui restera dans la neige jusque l’année prochaine.

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Mesures dans le trou de forage de la glace: température et televiewer optique

Par Mana Inoue

Un des rôles de Sarah et moi pendant la campagne est de réaliser dans le trou de forage les mesures de température et celles avec le téléviewer optique (OPTV). L’OPTV est une sorte de caméra qui filme et analyse les différentes couches de glace.

L’enregistrement de la température en fonction de la profondeur nous renseigne sur le bilan énergétique passé de la calotte de glace. L’OPTV nous donne une idée du profil de densité de la glace dans le trou de forage.

Mesures avec l’OPTV dans le trou de forage (à l’avant plan) qui donne l’impression d’aller à la pèche sur un lac gelé.

Mesures avec l’OPTV dans le trou de forage (à l’avant plan) qui donne l’impression d’aller à la pèche sur un lac gelé.


En comparant des mesures réalisées durant deux années successives, l’OPTV permet aussi de mesurer l’amincissement en fonction du temps des couches de neige et de glace sous le poids de la neige qui s’accumule à la surface.

Comment réalise-t-on ces mesures ? La méthode est similaire pour la température et l’OPTV. Nous descendons lentement une sonde de température ou l’OPTV dans le trou de forage et enregistrons ce que la machine nous dit.

Cela veut dire qu’il n’y a pas beaucoup de mouvement physique durant les mesures. Et quand on ne bouge pas, on a froid rapidement. Pour au moins se protéger du vent, nous nous installons dans une tente pendant les observations. En conséquence, nous avons l’air de faire de la pèche sur un lac gelé !

Nous ferons des analyses additionnelles sur les données quand nous serons rentrés dans notre laboratoire. Attendez-vous à des résultats intéressants !

/ Image fournie par la caméra de l’OPTV.

Image fournie par la caméra de l’OPTV.

Des vagues à la surface de la neige

Par Hugues Goosse

Beaucoup d’endroits en Antarctique apparaissent relativement plats, comme dans le voisinage du promontoire de glace où est situé notre camp, ou sur le plateau central de l’Antarctique.

Ce n’est pas nécessairement dû au fait que le socle rocheux est lui-même peu accidenté mais parce que la neige recouvre tout sur plusieurs centaines voire plusieurs milliers de mètres. Seuls les pics les plus élevés de la région peuvent dépasser, comme au voisinage de la station Princesse Elisabeth.

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Pourquoi la Belgique garde une place d’exception dans la recherche scientifique Antarctique ?

Par Jean-Louis Tison

Notre blog précédent vous a décrit comment l’efficacité logistique et l’expertise polaire de l’International Polar Foundation permettent la réalisation de projets antarctiques, comme Mass2Ant.

Vous aurez compris que la recherche polaire est logistiquement contraignante, dans une région très éloignée du globe. Elle demande aussi du matériel scientifique de pointe sur le terrain et dans les laboratoires d ’analyse, et, bien sûr, les forces vives des chercheurs et techniciens impliqués.

Ici, comme ailleurs, le financement reste le nerf de la guerre !….La Belgique ne possède pas d’Institut Polaire aux fonds propres, comme d’autres pays européens (France, Allemagne, Italie..), et les chercheurs belges doivent donc faire appel à d’autres sources de financement.

Forte de sa présence historique en Antarctique (depuis les expéditions des de Gerlache au tournant du XIXème siècle), la Belgique a toujours maintenu depuis lors une place de choix dans la recherche antarctique et polaire, de manière plus générale.

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De quoi avez-vous besoin pour une campagne d’observation en Antarctique ?

Par Hugues Goosse

La première chose à laquelle on pense est probablement l’équipement scientifique nécessaire pour réaliser les mesures. Si cet équipement est léger il peut être emporté comme bagage lors de votre venue en avion mais plus généralement il fait partie du cargo acheminé séparément ou est stocké à la station.

Le deuxième élément et sans doute vos affaires personnelles comme des vêtements chauds, votre appareil photo, l’ordinateur pour analyser les données, etc.

Cependant, un aspect majeur du problème, qui nécessite beaucoup de temps, de travail et un budget important, est la logistique. Tout est plus compliqué en Antarctique et doit donc être bien préparé et organisé.

Les containers avec le matériel, le container frigorifique pour le stockage des carottes et la tente de forage.

La Fondation Polaire Internationale (IPF) est responsable des opérations à la station Princesse Elisabeth. Cela veut dire qu’ils sont en charge de gérer et organiser le travail à la station elle-même mais aussi les activités scientifiques reliées à la station.

Cela commence par la préparation de la mission scientifique, par exemple en réalisant le suivi médical des participants ou en réservant les vols vers l’Afrique du Sud et ensuite l’Antarctique.

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